Appel à communications | Colloque de la SQET 2009
Sylvain Lavoie
sylvlavoie at YAHOO.COM
Tue Jan 27 13:58:35 EST 2009
COLLOQUE JEUNES CHERCHEUR(E)S
SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE D'ÉTUDES THÉÂTRALES
Montréal, les vendredi 29 et samedi 30 mai 2009
Comment parler des pièces que l’on n’a pas vues ?
Si, selon Pierre Bayard, il est « parfois souhaitable, pour parler avec justesse d’un livre, de ne pas l’avoir lu en entier, voire de ne pas l’avoir ouvert du tout », qu’en est-il du théâtre, art tributaire de sa représentation ? En effet, pour les chercheur(e)s en études théâtrales, le décalage synchronique, doublé parfois d’une distance géographique, contraint souvent à parler de pièces aux représentations desquelles ils n’ont jamais assisté. Le seul texte dramatique ne suffit alors pas à fournir un commentaire complet de l’œuvre interrogée, même si l’accessibilité relative du livre permet un rattrapage sur l’évanescente matérialité de la représentation théâtrale. Quant aux traces de celle-ci (captations audio-vidéo, iconographie, etc.), elles sont fragmentaires et ne peuvent suppléer à l’expérience du spectacle vivant. Comment, donc, parler des pièces que l’on n’a pas vues ? S’agit-il là
d’une mise à distance souhaitable, voire nécessaire ?
S’adressant aux étudiant(e)s des deuxième et troisième cycles, ce colloque veut leur permettre de réfléchir à cette problématique à partir d’études de cas précis, en convoquant diverses avenues méthodologiques : la génétique, l’analyse des discours, l’esthétique théâtrale, la question des archives, l’historiographie, la sociocritique, etc. Les quelques questions suivantes pourront servir de point de départ à la réflexion :
* Quelles sont les conditions d’existence de la critique théâtrale ? Quelle valeur prend-elle comme commentaire ? Les partis pris journalistiques orientent-ils trop (ou mal) les observateurs et chercheurs ? La démocratisation de la critique lui confère-t-elle un impact différent ? Qu’en est-il de la rumeur ?
* Quelles archives pour quelle(s) lecture(s) ? Comment prendre en compte la question de la trace et de l’oubli dans l’historiographie théâtrale ? Comment témoigner d’une mise en scène, comment la considérer quand il ne subsiste aucune iconographie ?
* Peut-on considérer l’œuvre en elle-même ou faut-il la replacer dans un contexte et un corpus donnés, et favoriser la « vue d’ensemble » (Bayard) ? Peut-on faire fi du milieu lors de l’analyse de spectacles ? À plus large échelle, quelle est la place du théâtre au sein de l’institution littéraire ?
Les étudiant(e)s intéressé(e)s sont prié(e)s de faire parvenir une proposition de communication de 250 mots, avec leurs coordonnées (niveau d’études, département, université, adresse civique, téléphone et courriel) au plus tard le 12 janvier 2009, à l’adresse suivante :
piecespasvues at gmail.com
Comité scientifique :
Sophie Bastien (Collège militaire royal)
Jeanne Bovet (Université de Montréal)
Adeline Gendron (Université Laval)
Sylvain Lavoie (Université de Montréal)
Organisateur :
Sylvain Lavoie (Université de Montréal)
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