Appel de communications - Du bon et du mauvais usage de la th éorie dans les études théâtrales

Joël Beddows beddows at CATAPULTE.CA
Tue Aug 4 11:47:18 EDT 2009


 

Appel de communications

Du bon et du mauvais usage de la théorie dans les études théâtrales

Colloque International de la

Société Québécoise d’Études Théâtrales

Université d’Ottawa, 27, 28 et 29 mai 2010

 

PARTENAIRES : Société québécoise d’études théâtrale ; Centre de recherche en
civilisation canadienne-française ; Chaire de recherche sur la francophonie
canadienne (pratiques culturelles) ; Département de français (Université
d’Ottawa) ; Département de théâtre (Université d’Ottawa).

 

COMITÉ ORGANISATEUR : Joël Beddows ; Dominique Lafon ; Sylvain Schryburt.

 

Depuis une décennie, on constate un malaise face aux outils théoriques
disponibles pour l’étude du théâtre. Le chercheur ne peut plus aborder le
phénomène théâtral avec la même assurance qu’à l’époque, aujourd’hui
révolue, de la sémiotique, du structuralisme ou du postmodernisme
triomphant. Alors qu’aucune théorie contemporaine ne suscite l’adhésion ou
l’intérêt du plus grand nombre – sauf peut-être le postdramatique de Lehmann
–, on assiste malgré tout à une multiplication des concepts ou des notions
théoriques qui témoigne bien souvent du bricolage sinon de l’artisanat
théorique qui accompagne la production du discours savant sur le théâtre.

Ouvert aux théoriciens et aux praticiens du théâtre, ce colloque
international vise à amorcer une réflexion métacritique sur les bons et les
mauvais usages de la théorie dans les études théâtrales. Il propose donc en
quelque sorte une « critique de la critique » qui permettrait de faire le
point sur l’héritage des années 1960, 1970 et 1980, mais aussi de dresser un
état des lieux des approches et concepts critiques contemporains issus des
traditions européennes continentales et anglo-saxonnes.

Plus spécifiquement, ce colloque vise à explorer les usages, les limites,
les manques ou les apports de la théorie théâtrale par les spécialistes du
théâtre, mais aussi par les chercheurs d’autres disciplines, artistiques ou
non (danse, opéra, performance, cinéma mais aussi sociologie, sciences
politiques ou psychologie), qui empruntent en tout ou en partie leur cadre
théorique au champ des études théâtrales.

Les propositions retenues devront s’inscrire dans l’un ou l’autre des trois
grands axes suivants :

 

1. Bilan et perspectives d’avenir

Ce premier axe de réflexion vise à dresser un bilan – nécessairement
fragmentaire – de l’état actuel du discours et des approches théoriques en
études théâtrales, ainsi que de leur application dans d’autres disciplines.
Les synthèses historiques ainsi que les réflexions plus pointues sur les
approches éminemment contemporaines seront privilégiées.

 

Sans s’y limiter, les propositions retenues pourront s’inspirer de l’une ou
l’autre des questions suivantes :

 

*      Que reste-t-il des approches proposées ou pratiquées par les
théoriciens majeurs du XXième siècle ? Que reste-t-il de la sémiotique, de
la sociocritique, de l’esthétique de la réception, etc. ? Qu’est devenue la
notion de théâtralité ?

*      La théorie a-t-elle une date de péremption ? Quelle en est l’impact
sur la recherche ?

*      Comment fonctionnent les « concepts parapluies » dits « fédérateurs »
(l’altérité, l’exil, le féminisme, la francophonie ou, dans le monde
anglo-saxon, les champs de recherche tels les gender studies, queer studies,
performance studies, postcolonial studies, etc.) ? Comment fonctionne
l’appareil argumentatif de ces approches ?

*      Dans quelle mesure l’essai et la rhétorique ont-ils remplacé
l’analyse et la théorie ?

 

2. Un rapport théorie-objet à géométrie variable

Entre la pleine autonomie de certains discours théoriques et la ténuité
d’autres qui semblent s’effacer devant les œuvres analysées, les rapports
théories-objets peuvent prendre plusieurs formes. Il n’en demeure pas moins
que chaque type de rapport engage une relation épistémologique particulière
entre l’analyste, ses outils d’analyse et son objet. C’est à cette relation
fondamentale que sera consacré le second axe de nos réflexions :

 

*      Sommes-nous condamnés au bricolage, à l’artisanat théorique ? À
nouvel objet d’étude, nouvelle théorie ?

*      Quel est le statut actuel des écrits et autres discours des
praticiens dans la théorie théâtrale ?

*      Comment analyser le travail hybride des « chercheurs-praticiens »,
des « critiques-dramaturges », des « dramaturges-critiques » ?

*      La production savante a-t-elle une influence sur la création
artistique, donc sur l’esthétique des œuvres ? Plus largement, quelle est
l’influence du discours savant sur le devenir ou la fortune des œuvres ?

*      La production d’un discours théorique est-elle une fin en soi ? Quel
équilibre, quelle dynamique privilégier entre l’œuvre et son commentaire ?

*      Est-ce que certaines approches théoriques anticipent leurs propres
résultats ?

 

3. L’enseignement et la recherche

Si la théorie est un outil de la recherche savante, elle est aussi un objet
de savoir autonome et, par voie de conséquence, un objet d’enseignement. Se
pose alors la question de la transmission de la théorie : que devrait-on
enseigner et comment ? Ce troisième axe du colloque vise à susciter des
réflexions fondées sur l’expérience concrète de professeurs de théorie du
théâtre.

 

*      Quelle place accordée à la théorie dans l’enseignement de la pratique
théâtrale ?

*      Doit-on continuer, notamment par respect de la tradition
disciplinaire, à enseigner certaines approches théoriques, même si elles
n’ont plus cours dans la production savante contemporaine ? Quelle place
pour la mémoire des théories ?

*      Quelle est la place des synthèses théoriques dans l’enseignement du
théâtre (Carlson, Loxley, Naugrette, Roubine, etc.) ? Quel équilibre doit-on
trouver entre l’utilisation des manuels et la fréquentation des textes
fondateurs ?

*      Comment concilier le malaise théorique actuel avec les exigences de
la direction d’étudiants aux cycles supérieurs ? Avec quels appareils
théoriques dirige-t-on des mémoires et des thèses, et quelle précision
exige-t-on de la part des étudiants ? 

*      Dans quelle mesure les impératifs institutionnels de la « production
savante », que les anglo-saxons résument par l’adage publish or perish,
ont-ils contribué au malaise actuel ?

 

Les propositions de communication (250 mots), accompagnées d’une courte
notice biographique (100 mots), doivent parvenir le lundi 21 septembre 2009
au plus tard à chacune des trois adresses suivantes :

 

Joël Beddows (jbeddows at uOttawa.ca);

Dominique Lafon (dlafon at uOttawa.ca);

Sylvain Schryburt (sschrybu at uOttawa.ca).

 

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